On dit souvent que le pire ennemi d’un investisseur est… l’investisseur lui-même! Quand vient l’heure de faire des choix, vos états d’âme peuvent vous jouer des tours en orientant vos actions. Devant cette réalité humaine, comment être sûr que vos décisions sont vraiment les meilleures pour votre portefeuille? Un bon point de départ est d’apprendre à identifier les comportements qui vous mettent le plus à risque. En voici cinq qui peuvent interférer avec votre jugement.
L'envie de copier son voisin
Qui n’a pas déjà été tenté d’acheter le dernier gadget à la mode ou la voiture de l’année sous l’influence d’un proche? Quand vient le temps de choisir un investissement, vous pourriez être porté à reproduire ce modèle et suivre les tendances à la lettre. Avant de déplacer des fonds, demandez-vous toutefois quels facteurs vous poussent à prendre cette décision. Analysez le pour et le contre afin de vous assurer que l’opportunité qui se présente comporte un réel avantage pour vous, et non pas seulement pour votre voisin!
Par exemple, en voyant un ami s’enrichir avec des placements boursiers, vous pourriez être tenté d’adopter la même stratégie. Mais si votre tolérance au risque n’est pas égale à la sienne, les conséquences potentielles d’une perte de valeur momentanée pourraient être désastreuses. Posez-vous la question : si cet investissement tourne mal, serez-vous en mesure d’assumer vos responsabilités financières et de maintenir le cap sur votre plan d’épargne?
Le biais de confirmation
Les communautés numériques sont une mine d’or d’informations, mais elles ont aussi tendance à agir comme des œillères financières. Pourquoi? Simplement parce que les personnes qui cultivent des intérêts semblables aux vôtres auront tendance à partager des informations avec lesquelles vous serez le plus souvent en accord. Ceci pourrait vous amener à ignorer involontairement toutes les données qui vont à l’encontre de vos convictions. Il est donc important de consulter des références neutres, voire divergentes, avant d’arrêter votre choix sur une stratégie financière.
La peur de la perte
Il est démontré que la frustration provoquée par un mauvais rendement, même minime, est ressentie beaucoup plus intensément que la satisfaction liée à un gain. Et c’est tout à fait normal : personne n’aime perdre de l’argent. Or, cette impression négative s’imprègne dans la mémoire et refait surface lorsqu’un risque financier se pointe. La peur ou l’anxiété pourrait vous rendre trop prudent et vous faire passer à côté de belles occasions. Ou, à l’inverse, la panique pourrait vous inciter à poser des gestes impulsifs, comme vendre trop rapidement des actions dont la valeur a chutée alors qu’en règle générale, une baisse est souvent suivie d’une hausse.
L'influence de l'actualité
Conflits internationaux, forte baisse du prix du pétrole, impacts de la débâcle d’une entreprise sur les marchés boursiers… Il peut être tentant de revoir vos stratégies en fonction de l’information véhiculée dans les médias. Mais il vaut généralement mieux envisager vos investissements à long terme plutôt qu’à court terme pour en tirer profit. Surtout lorsqu’il s'agit d’événements dont la portée est difficile à prévoir dans l’immédiat.
Ne perdez pas de vue qu’un excès d’optimisme chez les investisseurs peut créer une bulle économique : lorsqu’un grand nombre de gens décide d’acheter des actions, le prix augmente rapidement, mais il risque également de chuter aussi vite.
Avant de sauter aux conclusions après avoir lu les dernières manchettes, il est donc préférable de rester calme et de laisser le temps passer : vous serez ainsi en mesure de mieux évaluer l’impact de cet événement, qu’il soit positif ou négatif, et vous éviterez de vous mettre à risque.
Le syndrome de l'expert
Après quelques bons coups, vous pourriez surestimer vos capacités d’analyse et de prédiction des mouvements futurs du marché boursier. Sur ce plan, même les experts ne sont pas infaillibles. La règle à suivre pour éviter une bévue est donc de rester humble et de ne jamais surévaluer vos forces.
Ces différents facteurs ne sont que quelques exemples parmi ceux qui peuvent influer sur votre comportement en matière d’investissement. Et puisqu’il est difficile pour quiconque de s’en détacher complètement, travailler avec votre conseiller en sécurité financière est avantageux. Avec un regard extérieur, vous pourrez prendre des décisions objectives qui joueront réellement en votre faveur.