Guylaine Vermette, Directrice - Investissement et retraite
Nous avons beau dire que l’investissement se fait 365 jours par année mais, le début d’année demeure toujours une période plus ponctuelle pour les discussions en investissements. Que ce soit suite à une décision de vendre une propriété ou une entreprise, ou que ce soit suite à la réception du relevé de placements de fin d’année, les clients veulent vous entendre parler d’investissements.
Les congés des fêtes sont une période propice pour plusieurs personnes de faire leur bilan et réviser leur budget. Vos clients se préparent à faire leurs impôts et certains sont inquiets des sommes qui seront à payer. Alors pourquoi ne pas en profiter et leur parler tout de suite des meilleures stratégies à mettre en place en 2020? La mise à jour de leur dossier vous permettra de réviser leurs objectifs et de mettre en place les meilleures stratégies.
Le REER a-t-il encore sa place?
Revenons à la base, le REER a comme objectif d’accumuler les économies et le rendement à l’abri de l’impôt pour la retraite, tout en diminuant le revenu imposable l’année de la déduction. Lors du retrait, les sommes retirées seront imposées habituellement sous un palier d’imposition plus bas qu’au moment de la déduction du REER.
Oui le REER conserve son attrait.
En 2020, le maximum de cotisations admissibles est de 27 230 $. Vous avez jusqu’au 2 mars 2020 pour cotiser. Un excédant aux cotisations non utilisées de 2000 $ à vie est toujours permis. En plus de réduire la facture fiscale de votre client, le REER peut permettre d’accroître plusieurs crédits d’impôts par exemple les prestations fiscales pour enfants, subvention REEE ou REEI.
Le réflexe est souvent de cotiser en début d’année pour rattraper les cotisations dont on n’a pas profité l’année précédente. Pourquoi ne pas prendre de l’avance pour l’année suivante en utilisant le retour d’impôt. Le croissance de 1 an supplémentaire à l’abri d’impôt est très rentable à long terme.
Fractionnement du revenu et REER conjoint
Le REER du conjoint est toujours utile dans le cas d’un réel fractionnement de revenu. Il permet d’égaliser les revenus de pension entre conjoints, de profiter des plafonds d’impôts et de pouvoir potentiellement obtenir deux crédits d’impôts pour le revenu de pension.
Stratégie si votre client aura 71 ans cette année
Planifier le décaissement obligatoire en 2021 basé sur l’âge du plus jeune dans le couple. Cette stratégie permettra de réduire le revenu minimum imposable.
Si votre client reçoit des revenus d’emplois imposables, proposez lui d’investir le montant total de toutes ses cotisations inutilisées. La déduction de celles-ci peut être reportées au-delà de 71 ans.
CELI
Toujours populaire, les cotisations maximales permises en 2020 pour un CELI pour une personne ayant eu 18 ans et qui est citoyen canadien depuis 2009 sont maintenant à 69 500 $. En 2020, la cotisation admissible est de 6 000$ pour un client ayant déjà maximisé son CELI. Si votre client prévoit avoir un revenu équivalant à la retraite que durant la vie active, le CELI est un bon véhicule de placement à choisir si on doit faire un choix entre le REER et le CELI. Sinon, le REER demeure le premier choix dans la majorité des situations.
Pour obtenir les montants des déductions REER et CELI permis rien de plus simple que de composer le
1-800-567-6999, ayez-en mains le rapport d’impôt fédéral (ligne 150) accompagné du NAS et de la date de naissance de votre client.
REEE/REEI
Le REEE et le REEI offrent des subventions importantes à vos clients. Ces deux produits demeurent des incontournables pour la maximisation des subventions et permettent de mettre les rendements à l’abri de l’impôt. En plus du gain fiscal, le REEE permet une subvention minimale de 30 %. Pour le REEI, les subventions peuvent atteindre jusqu’à 300 % selon le revenu familial net.
Revoir les placements d’une corporation et les modes de rémunération de l’actionnaire
Depuis mars 2018, le gouvernement fédéral a annoncé de nouvelles règles sur les revenus de placements des sociétés. Une société peut perdre ses droits au taux réduit sur les premiers 500 000 $ de revenus d’exploitation si cette entreprise ou les sociétés associées déclarent plus de 50 000 $ de revenus de placements. Plusieurs stratégies peuvent être mises en place, entre autres, investir dans des fonds de catégorie de sociétés, utiliser l’assurance-vie comme catégorie d’actifs, mettre en place un RRI ou déclarer plus de revenus de salaires.
Reporter la RRQ et la PSV
Il peut être toujours rentable et payant d’être patient et de reporter la RRQ et la PSV de 65 ans à 70. La bonification annuelle pour la RRQ est de 6 % et de 7.2 % pour la PSV. Une planification du décaissement des actifs de votre client vous aidera à répondre à cette question en évaluant les valeurs successorales au décès.
Rendre des intérêts déductibles d’impôt grâce à des stratégies
Analyser la possibilité de réorganiser les emprunts si votre client détient des placements non-enregistrés et qu’il détient des dettes personnelles. En empruntant des sommes pour ses placements et en payant ses dettes avec ses actifs hors-REER, les intérêts deviennent déductibles d’impôts.
La technique de mise à part : toujours intéressante pour les travailleurs autonomes non-incorporés et les propriétaires d’immeubles locatifs. Cette technique permet d’utiliser les revenus d’entreprise pour payer les dépenses personnelles ou les emprunts personnels dont les intérêts ne sont pas déductibles. Les dépenses d’entreprise dont les intérêts sont déductibles sont financés par un emprunt au lieu d’être payable à même les recettes de l’entreprise.
En conclusion, «la planification fiscale passe par plusieurs connaissances et plusieurs domaines. Un bon diagnostic et une bonne connaissance de votre client sont nécessaires afin de le guider vers les meilleures stratégies ».
N’hésitez pas à consulter votre équipe de directeurs et spécialistes investissements et retraite du Groupe Cloutier.